image

Claude Monet : l’impressionnisme à Saint-Lazare Paris

Un ambassadeur artistique

Le célèbre peintre Claude Monet figure certainement parmi les plus grands ambassadeurs artistiques et est considéré comme le symbole des arts de France. Son histoire est tout aussi palpitante. Il naît au millieu du 19e siècle, en 1840, à la fin de la révolution industrielle et au début du chemin de fer. Ayant tout d'abord commencé une carrière dans la caricature, il part étudier la peinture à Paris en 1859. Ses études sont entrecoupées par son service militaire en Algérie. En 1862, il contracte une maladie nommée la pleurésie. Au cours de son illustre carrière, il rencontre de grands artistes avec qui il se lie d’amitié, comme Charles Gleyre, Alfred Sisley, Auguste Renoir et Frédéric Bazille. Après plusieurs années d’étude à la campagne, il s’installe à Paris en 1877 pour étudier le progrès et la révolution industrielle et les illustrer sur toile. En 1883, il déménage à Giverny avec ses 6 enfants et sa compagne pour peindre la toile mythique : les Nymphéas. Pour visiter Giverny il vous suffit d’emprunter une des lignes directes de la gare Saint Lazare en direction de la NormandieAujourd’hui, on retrouve l’artiste dans de nombreux musées et expositions sur Paris accessible facilement en France et dans le monde entier.

shopping dans un tableau de Claude Monet

Et pourquoi pas ne pas entrer en immersion dans l’un des tableaux de Claude Monet pour une virée shopping ? En effet, l’artiste a peint plusieurs toiles sur la gare Saint-Lazare où il a élu domicile en 1877 et vient quotidiennement y explorer le thème de la gare, et retranscrire son univers à travers ses peintures et sa technique. Le centre commercial installé au sein du centre depuis 2012 vous accueille chaque jour, avec plus de 80 boutiques et restaurants pour profiter d’une virée shopping dans un bâtiment classé monument historique. Vous bénéficiez d’une expérience shopping privilégiée dans un lieu mêlant art, culture et patrimoine. C’est une nouvelle manière de consommer Paris et de revivre les moments du passé comme si vous y étiez et de  une histoire découvrirunique

arts et Gare

Grandissant au cœur de la révolution industrielle et de la création du chemin de fer, Claude Monet, comme d'autres artistes, décide de retranscrire l’histoire sur toile. En découleront une série de 12 toiles emblématiques, exposées dans les musées, expositions, et galeries du monde entier. Ces tableaux nous dévoilent l’essor du chemin de fer au milieu du 19e siècle. Le tableau le plus connu, « La Gare Saint-Lazare », est aujourd’hui exposé au musée d’Orsay. Des lieux uniques comme le Musée de Giverny, le musée des Impressionnistes, le Musée d'Orsay nous dévoilent les secrets de l’artiste et de ses toiles. La fin du XIXe siècle est marquée par le développement rapide des chemins de fer en Europe, transformant les villes et les modes de vie. La Gare Saint-Lazare à Paris est alors l'une des principales gares ferroviaires, et la première d’Île-de-France.

les 12 œuvres de la gare Saint Lazare

Claude Monet

La Gare Saint-Lazare
En 1877
Huile sur toile
H. 75,0 ; L. 105,0 cm. 
Musée d’Orsay, Paris, France 
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt 

Après avoir quitté Argenteuil pour Paris, l’artiste se tourne vers les paysages urbains, à une période où les critiques d'art tels que Duranty et Zola encouragent les artistes à représenter leur époque. Le peintre cherche à diversifier ses sources d'inspiration. Comme Manet, Degas et Caillebotte avant lui. Lorsqu’il s’installe en 1877 à proximité de la Gare, il a trouvé son sujet de prédilection.

La toile est d’ailleurs appréciée par un autre peintre de la vie moderne, Gustave Caillebotte, qui bien que leurs styles soient souvent opposés – Monet privilégiant les effets de couleur et de lumière, tandis que Caillebotte est plutôt est connu pour sa facture plus précise – en fait l’acquisition en 1878. 

Propriété de l’Etat français depuis 1894 à titre de legs de Gustave Caillebotte aux Musées nationaux, le tableaux est successivement attribué au Musée du Luxembourg en 1896 ; au Musée du Louvre en 1929, et au Musée d’Orsay en 1986.

Claude Monet 
La Gare Saint-Lazare et l’arrivée d’un train
En 1877
H. 83,0 ; L. 101,3 cm. 
Fogg Art Museum, Cambridge, Etats-Unis.  
© President and Fellows of Harvard College 

Peint en 1877, il s'agit du plus grand de la série en termes de taille . 

Il travaille sur plusieurs tableaux simultanément, et presse parfois les toiles tendues les unes contre les autres alors que la peinture à l’huile est encore humide. 

Cela a provoqué l'enfoncement des entretoises en liège à l'arrière des châssis dans les peintures adjacentes, créant des indentations circulaires dans la surface qui sont visibles aujourd’hui le long du bord supérieur

L'épaisse accumulation de pigments est un exemple virtuose de son approche de la peinture à cette époque, lorsqu'il juxtaposait une multitude de teintes dans des monticules d'empâtements qui ne se fondraient dans un ensemble cohérent de loin . Cette technique aurait conduit Cézanne à déclarer : « Monet n'est qu'un œil, mais mon Dieu quel œil ! »

Claude Monet 
La Gare Saint-Lazare, arrivée du train de Normandie
En 1877
H. 60,3 ; L. 80,2 cm. 
Art Institute Chicago, Chicago, Etats-Unis

Les impressionnistes ont fréquemment rendu hommage aux aspects modernes de Paris. Leurs peintures regorgent de scènes de grands boulevards et de nouveaux blocs de construction élégants, ainsi que des constructions modernes telles que des ponts en fer, des salles d'exposition et des hangars ferroviaires. 

L’artiste a choisi de concentrer son attention sur le hangar de verre et de fer, où il a trouvé une combinaison attrayante d'effets artificiels et naturels, avec la vapeur montante des locomotives emprisonnée dans la structure et la lumière du jour. 

En 1877, huit huiles sur toiles sur les douze connues étaient inachevées. Cette toile  est terminée à temps pour être révélée lors de la troisième exposition impressionniste la même année.

Claude Monet 
La Gare Saint-Lazare
En 1877
H. 54,3 ; L. 73,6 cm. 
The National Gallery, Londres, Royaume-Uni

 

Ce lieu mythique est par ailleurs le point de départ vers de nombreux sites clés de l'impressionnisme dans l'ouest parisien.

Cette toile est considérée comme l'une des moins abouties, mais aussi la plus librement peinte. L'artiste s'est positionné au terminus d'une des lignes principales, offrant une vue plongeante sur les quais. Au premier plan, deux locomotives sont enveloppées de vapeur, entourées de passagers qui attendent probablement de monter à bord.

Les lignes sombres et angulaires des poutres du toit contrastent avec les motifs aléatoires formés par la fumée. En incluant le toit fermé en haut de l'image, l’artiste rompt avec les conventions traditionnelles du paysage. La lumière et les nuages qui seraient normalement associés à un ciel ouvert sont capturés à l'intérieur d'une structure résolument moderne, composée de verre et de fer.

En réinterprétant la scène, on explore les contrastes entre l'ancien et le nouveau, la nature et l'industrie. Sa représentation audacieuse et novatrice de cet espace emblématique de la modernité met en avant les éléments caractéristiques de l'impressionnisme, tels que les jeux de lumière, les effets atmosphériques et la spontanéité du trait.

Cette toile témoigne ainsi de sa vision unique et de sa volonté de repousser les limites de la représentation artistique en capturant l'essence même d’un lieu unique dans toute sa modernité.

Claude Monet 
Le Pont de l'Europe, gare Saint-Lazare 
En 1877
H. 65 ; L. 81 cm. 
Musée Marmottan Monet, Paris, France. 

 

Ce tableau représente les environs de la gare, avec les immeubles de la rue de Rome et le pont de l'Europe, un viaduc construit en 1863 qui n'existe plus aujourd'hui.

L’artiste installe son chevalet en contrebas du viaduc, et utilise la diagonale de l'aqueduc pour structurer sa composition. Le Pont est ainsi placé au premier plan ; la locomotive, le cheminot et le panneau de signalisation sont réduits à de simples détails. Monet s’attache aussi à restituer l'atmosphère caractéristique du lieu en peignant le ballet insaisissable des fumées émanant des machines à vapeur.

Dans cette toile, on met l'accent sur les éléments architecturaux et les mouvements fugaces qui en font la vie quotidienne. Le tableau témoigne de la fascination de l'artiste pour les scènes industrielles, tout en mettant en valeur les effets atmosphériques et les jeux de lumière propres à l'impressionnisme

Claude Monet 
Extérieur de la gare Saint-Lazare, effet de soleil 
En 1877
H. 60 ; L. 81 cm. 
Collection privée

 

Dans ce tableau, l’artiste capture un moment particulier de la journée où le soleil illumine l'extérieur de la gare Saint-Lazare. Il s'intéresse aux effets de la lumière solaire sur l'architecture et l'environnement urbain. L'utilisation audacieuse des couleurs et des touches rapides de pinceau traduit l'atmosphère vibrante et changeante de la scène.

L'œuvre présente une juxtaposition de zones lumineuses et d'ombres, créant un jeu de contraste saisissant. On remarque l’utilisation des teintes chaudes et lumineuses pour représenter les zones baignées de soleil, tandis que les ombres sont rendues avec des tons plus sombres et plus froids. Cela crée une impression de profondeur et de mouvement dans la composition.

L'accent est mis sur les aspects architecturaux de la gare. Les piliers, les arcades et les détails de l'édifice sont représentés avec des traits rapides et des touches de couleur, donnant une impression d'effervescence et de modernité.

On peut observer une attention particulière portée aux effets atmosphériques. Les fumées s'échappant des locomotives et des cheminées créent des nuances et des textures dans le ciel, ajoutant une dimension supplémentaire à la composition.

Le tableaux est représentatif du style impressionniste, mettant l'accent sur la sensation et la capture de l'instant. Il cherche à exprimer l'atmosphère et l'émotion de la scène plutôt que les détails précis. Cette peinture témoigne de l'intérêt pour les paysages urbains, ainsi que de sa maîtrise des effets de lumière et de couleur.

Par son utilisation de couleurs vives, de touches rapides de pinceau et d'une composition audacieuse, l’artiste parvient à capturer l'essence même de la scène et à transmettre une impression de modernité et de mouvement.

Claude Monet 
Extérieur de la gare Saint-Lazare, arrivée d’un train 
En 1877
H. 60 ; L. 72 cm. 
Collection privée

 

La toile est une peinture qui plonge le spectateur au cœur de l'effervescence d'une gare en plein mouvement. On ressent l'atmosphère dynamique de la scène, due à l’utilisation des coups de pinceau rapides et des touches de couleurs vives. Les formes sont esquissées plutôt que détaillées, donnant une impression de mouvement et de fluidité.

Au premier plan, le train en pleine arrivée attire immédiatement l'attention. La fumée s'échappant de la locomotive se mélange aux nuages environnants. Les personnages sur le quai, les voyageurs et les employés de la gare sont représentés de manière sommaire, mais leurs postures et gestes traduisent l'activité frénétique du lieu.

L'œuvre témoigne de la capacité à représenter la vie moderne dans toute sa vitalité et à traduire ses impressions visuelles avec un style unique et novateur.

Claude Monet 
Les Voies à la sortie de la gare Saint-Lazare 
En 1877
H. 60 ; L. 80 cm. 
Pola Museum of Art, hakone, Japon

 

L'œuvre représente les voies ferrées à la sortie de la gare. On retrouve l'utilisation des coups de pinceaux rapides et vifs, caractéristiques de l'impressionnisme.

Pour saisir le dynamisme de la scène, nous vous invitons à prêter attention aux lignes des voies ferrées et des aiguillages qui convergent vers un point de fuite, créant ainsi une sensation de profondeur et de perspective. Les structures métalliques et les bâtiments environnants sont représentés de manière simplifiée, avec des touches de couleurs qui suggèrent leur présence.

La palette de couleurs est lumineuse et variée, reflétant les différentes tonalités de la lumière naturelle. Il capture les reflets sur les rails et les variations de couleurs provoquées par les jeux d'ombre et de lumière. L'atmosphère générale de l'œuvre est animée et évoque l'activité incessante d'une gare.

Claude Monet 
La Gare Saint-Lazare, vue extérieure
En 1877
H. 64 ; L. 81 cm. 
Collection particulière 

 

L'œuvre présente une scène dynamique et vivante de la célèbre gare parisienne. À gauche de l'image, on peut observer des bâtiments qui entourent la gare, ajoutant une dimension architecturale à la composition. Au premier plan, des touches de couleurs vives attirent l'attention, créant une impression de mouvement et de vie. La locomotive qui arrive occupe une place centrale dans la scène, capturant l'essence de l'activité ferroviaire.

La lumière joue un rôle primordial dans l'œuvre. On perçoit l'utilisation des touches lumineuses pour représenter les reflets de la lumière sur les surfaces métalliques des trains et des bâtiments environnants. En plus de ces éléments, on peut également apercevoir des personnages et des voyageurs qui animent la scène, ajoutant une touche humaine à l'environnement ferroviaire.

Claude Monet 
La Gare Saint-Lazare, vue extérieure
En 1877
H. 60 ; L. 80 cm. 
Collection particulière 

 

La toile présente différents plans qui mettent en valeur les entrepôts de cette partie emblématique de la gare parisienne. Au premier plan, des personnages animés se déplacent devant les entrepôts, créant une atmosphère de mouvement et de vie. Les lignes convergentes des voies ferrées guident le regard du spectateur vers l'arrière-plan, où les entrepôts sont représentés avec des structures métalliques simplifiées et des touches de couleurs sombres qui reflètent leur nature industrielle. 

Les jeux d'ombre subtils et les variations de tonalité ajoutent du réalisme et une profondeur à la scène, capturant l'atmosphère particulière de cet environnement. L’artiste cherche à saisir l'essence animée de la gare Saint-Lazare, symbole de la période industrielle en plein essor, en offrant une représentation impressionniste dynamique et unique de cet environnement urbain.

Claude Monet 
La Gare Saint-Lazare, les signaux ou Le Signal
En 1877
H. 65 ; L. 81 cm. 
Musée de Basse-Saxe, Hanovre, Allemagne

 

Au premier plan de cette oeuvre, on admire une vue rapprochée des signaux ferroviaires et des rails. Il utilise des touches de couleur vives et contrastées pour représenter les signaux, qui se détachent nettement du reste de la scène. Les couleurs utilisées ici sont principalement des teintes de rouge, de jaune et d'orange, créant une atmosphère dynamique et énergique. 

Le deuxième plan de l'œuvre montre une épaisse fumée émanant des trains qui s'échappent de la gare. Cette fois, on retrouve  l'utilisation des touches de couleurs plus légères et plus délicates, notamment des teintes rosâtres, pour représenter ces nuages de fumée. Ces dernières contribuent à créer une ambiance atmosphérique et à donner une impression de mouvement et de légèreté à la scène.

Au troisième plan, on retrouve les toits de la gare. Ils contrastent avec les couleurs plus vives du premier plan et créent une transition en douceur vers les plans suivants. L’utilisation des nuances de rose, de violet et de gris clair permet de représenter l'ambiance enveloppante de la gare et de son environnement urbain. Ces couleurs transmettent également la qualité éphémère de la lumière et de l'air dans un environnement urbain animé. 

Claude Monet 
La Tranchée des Batignolles
En 1877
H. 38 ; L. 46 cm. 
Collection Wurth, Rome, Italie

 
La toile, intitulée 'La Tranchée des Batignolles', dépeint une scène immersive de la vie ferroviaire. L’artiste capture le mouvement des trains le long des voies, créant une sensation d'énergie et de vitesse. Les trains sont représentés de manière suggestive, avec des contours flous qui suggèrent un mouvement fluide. La lumière est utilisée de manière vivante pour refléter les reflets sur les surfaces métalliques des trains, des rails et du pont, ainsi que les variations atmosphériques. La fumée s'échappant des cheminées des locomotives est représentée de manière légère et vaporeuse, évoquant son mouvement dans l'air. En arrière-plan, le paysage urbain ajoute une dimension contextuelle à la scène. Dans l'ensemble, l'œuvre offre une immersion dans l'énergie de cette période de transition et de modernité ferroviaire.